Le Pasolini des derniers temps dans le « Maintenant de sa lisibilité »
Conférencier :
Hervé Joubert-Laurencin est professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Il contribue depuis vingt-cinq ans à traduire et à faire connaître l’œuvre cinématographique, politique, poétique et théâtrale de Pasolini en France. Il travaille actuellement sur les écrits suscités par le cinéma (notamment André Bazin et André Martin) et les relations du cinéma avec le dessin et les nouvelles formes hybrides issues de l’animation, afin de penser l’idée de mutation des images sur un mode mineur et non impérial ou technologique, avec l’aide de ce que nous a légué le cinéma.
Résumé :
La situation politique et sociale européenne actuelle sent la tragédie : Salò, c’est maintenant.
Que dire de plus sur la possibilité de « lire » le dernier Pasolini « maintenant », comme disait Walter Benjamin en parlant des œuvres de l’esprit qui ne trouvaient leur force propre que longtemps après leur sortie, sinon que je ne parlerai que de Pasolini, d’une des œuvres phares de sa vie jaillissante de 1975, Salò ou les 120 journées de Sodome, apocalyptique parce que réaliste, et de son usage du mot de « lisibilité ».
Conférence organisée par Julie Paquette, chercheure postdoctorale à l'Université de Montréal, dans le cadre du cycle ''Pasolini citoyen : l'engagement dans le réel'', sous l'égide du Centre de recherches intermédiales sur les arts, les lettres et les techniques (CRIalt), du Centre canadien d’études allemandes et européennes (CCEAE) et du Centre de recherche Interdisciplinaire sur les Technologies Émergentes (CITÉ) de l’Université de Montréal.
