L’extrême droite au Québec dans les années 1930 - Nationalistes et impérialistes, des combats différents?
Comment des hommes et des femmes pensent-ils trouver une planche de salut dans des mouvements d’extrême droite à la suite de ce grand désarroi consécutif à l’effondrement économique de 1929? Au Nouveau Monde, depuis le Brésil jusqu’au Canada, on trouve alors plusieurs mouvements profascistes. L’Amérique n’est pas épargnée par ce souffle qui donne parfois froid dans le dos. Au Canada français et au Québec, loin de s’en remettre à un modèle strictement italien ou allemand, ces mouvements répondent à des aspirations nationales et impérialistes qui les distinguent même s’ils partagent parfois un même corps d’idées. Certains de ces mouvements vont s’affronter violemment entre eux. Comprendre cette période trouble aide à situer la course des idées sociales, politiques et économiques qui jalonnent l’histoire du Québec.
Les chemises bleues d’Adrien Arcand
Le mercredi 2 novembre
Jean-François Nadeau est historien (Ph.D. UQAM), politologue, journaliste et directeur adjoint de l’information au journal Le Devoir. Spécialiste de l’histoire du Québec et du nationalisme québécois, il a notamment publié Bourgault, (Lux Éditeur) 2007; Robert Rumilly: l'homme de Duplessis, (Lux Éditeur) 2009; Adrien Arcand, führer canadien, Montréal, (Lux Éditeur) 2010; Le Devoir, Un siècle québécois, Montréal,(Éditions de l'Homme), 2010; Un peu de sang avant la guerre, (Lux Éditeur) 2013; Les radicaux libres, (Lux Éditeur), 2016. Il est un habitué des ondes de la Première Chaîne de Radio-Canada qui diffuse ses chroniques d’histoire.
