Le Chœur de l’Université de Montréal
Matthew C. Lane, chef
Myriam Bernard, piano
Romain Camiolo, assistant
Lili Boulanger (15 min)
Hymne au soleil, ILB 7
Rachel Laurin (22 min)
Cantate brève : « Tranquilles épiphanies », op. 76
I. Je n’ai pas d’oreilles
II. J’écoute la neige
Fanny Mendelssohn Hensel
Gartenlieder, op. 3
Hörst du nicht die Bäume rauschen (Lockung)
Schöne Fremde
Stéphanie Lang
La Danse de Saint-Guy
Jocelyn Hagen
Sofðu unga ástin mín
Clara Schumann
Gondoliera
Abendfeier in Venedig
Amy Beach
With Prayer and Supplication
Nunc Dimitis
Peace I Leave With You
Alexandra Fol
Psalms
Praise and laud: Psalm 150
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Ce concert invite à s’émerveiller devant la beauté et le mystère du monde qui nous entoure. La nature connecte l’intime à l’universel.
Dans les Gartenlieder de Fanny Mendelssohn Hensel, spécifiquement « Hörst du nicht » et « Schöne Fremde », la nature prend une signification spirituelle, intemporelle, et devient le reflet de nos propres émotions. Clara Schumann, dans Gondoliera, partage cette même réflexion romantique sur les émotions associées à l’eau et à la lumière. Atteindre l’infini à travers la nature n’est cependant pas une idée nouvelle : la berceuse islandaise Sofðu unga ástin mín de Jocelyn Hagen cherche à réconforter un. e jeune enfant tout en transformant la nature en une toile sans fin sur laquelle on peint les émotions de l’enfant au moment du coucher.
Les Tranquilles Ephipanies de Rachel Laurin, dont deux mouvements seront interprétés, reflètent également cette recherche du spirituel dans la nature, ici avec une couleur nettement nordique. Dans La Danse de Saint-Guy de Stéphanie Lang, nous partons d’un court segment de la monumentale Légende des siècles de Hugo pour aboutir à une tarentelle vertigineuse évoquant un tourbillon sans fin. L’une des plus grandes tentatives de saisir l’universel à travers la nature se trouve peut-être dans l’Hymne au Soleil de Lili Boulanger. La nature, et en particulier le soleil, y est dépeinte comme à la fois divine et merveilleuse ; comme la plus pure manifestation du divin.
Les œuvres sacrées de Amy Beach, qui font toutes partie du rituel du départ de l’église, dépeignent un idéal de séparation en restant néanmoins toujours intimement lié à Dieu et aux autres par la foi. En complément, l’Abendfeieir in Venedig de Clara Schumann est un « Ave Maria » qui, comme celui de Franz Schubert, ne suit pas un texte sacré spécifique, mais plutôt le poème de Emanuel Geibel. Enfin, nous entendrons la mise en musique du Psaume 150 par Alexandra Fol, un psaume de David spécialement destiné à représenter l’absence de limites de l’au-delà à travers l’imagerie de la musique.