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Prix: Gratuit
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Montréal (QC) Canada  H3T 1Y1

Les Entretiens Cérium chez Olivieri proposent une discussion avec Natalia Roudakova sur le thème de la post-vérité et ses ravages en Russie.

Que se passe-t-il lorsque le journalisme devient superflu? Combinant ethnographie, analyse de média, moral et théorie politique, l'ouvrage «Losing Pravda: Ethics and The Press in Post-Truth Russia» (Cambridge University Press) de Natalia Roudakoa examine le démêlage du journalisme professionnel en Russie durant les 25 dernières années et ses effets sur la société.

L’idée centrale est que, contrairement à la diffusion d’hypothèses, le journalisme soviétique a signé une sorte de contrat avec son public, qui a veillé à ce que leurs travaux soient guidés par une éthique de la vérité. Les bouleversements économiques et politiques post-communistes ne conduisirent pas tant à une plus grande liberté de la presse qu'à la déprofessionnalisation du journalisme, car les journalistes étaient obligés de monétiser leurs compétences en matière de recherche de la vérité. Cela a abouti à une perception des journalistes comme des « prostituées politiques » ou des membres de la «deuxième profession la plus ancienne», comme on les appelle couramment en Russie. Natalia Roudakova affirme dans ce livre que ce changement culturel a fondamentalement érodé la valeur de la recherche de la vérité et de la vérité dans la société russe.

L'auteure s'entretiendra avec Juliette de Maeyer (professeure adjointe à l'Université de Montréal) et Guillaume Sauvé (professeur invité à l'Université de Montréal et chercheur au CÉRIUM).

Losing Pravda : la post-vérité et ses ravages en Russie