Puisque certains compositeurs ont écrit leurs propres poèmes ou leurs propres livrets (de Wagner à Messiaen et de Berlioz à Stockhausen), ne peuvent-ils pas aussi créer leurs propres « images fixées » et les inclure dans leurs œuvres ?

La Faculté de musique de l’UdeM a l’honneur d’accueillir Michel Chion à l’occasion d’une conférence intitulée Chronographie visuelle, chronographie sonore : effets comparés. Un espace pour le compositeur.

Avec l'avènement du cinéma parlant, il est devenu nécessaire de stabiliser la vitesse de prise de vue et de projection, et donc de fixer la durée des films. La musique concrète est fondamentalement chronographique, c’est-à-dire fixée dans le temps. Lors de cette conférence, Michel Chion se penchera sur les effets de la chronographie appliquée au son et de la chronographie appliquée à l'image, notamment en présentant des extraits de sa Troisième symphonie créée en août dernier.

À propos de Michel Chion

Compositeur, écrivain, réalisateur, chercheur, Michel Chion est aussi professeur associé au département de cinéma de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 depuis 1993, en plus d’enseigner le son au cinéma et le scénario dans différents centres français et européens. Côté composition, il se consacre depuis 45 ans à la musique concrète : son œuvre, riche et variée, comprend mélodrames, recueils et suites de pièces brèves, musique religieuse et recherches techniques ou formelles. Historien et musicographe incontournable de la musique électroacoustique, il a publié des ouvrages ayant relancé non seulement la notion de « musique concrète », mais aussi le débat sur ce genre. À la fois disciple de Pierre Schaeffer et chercheur suivant ses propres voies, Michel Chion a publié 28 ouvrages. Plus de la moitié est dédiée au son, seul ou dans la relation audiovisuelle, constituant le plus important ensemble historique et théorique sur la perception et la création sonore.

Ce cours de maître public est présenté grâce au soutien du Fonds Réjane P. Desautels pour les maîtres invités.

Photo : © Philippe Lebruman