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Prix: Entrée libre
Local 3165-2
7101, avenue du Parc
Montréal (QC) Canada  H3N 1X9

Ce séminaire scientifique est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal en association avec le Département de nutrition de l'Université de Montréal. Il sera donné par Hélène Delisle.


Conférencière:

Hélène Delisle est professeure titulaire de nutrition internationale au Département de nutrition. Chercheuse au GRIS, puis à l’IRSPUM, elle détient un M.Sc. de nutrition (Université McGill), un Ph.D. de sciences cliniques (Université de Montréal) et une licence en droit de l’Université des sciences sociales (Grenoble). Ses recherches sont centrées sur la transition nutritionnelle et le double fardeau de la dénutrition et des troubles de surcharge dans les pays à faible revenu d’Afrique. Responsable de TRANSNUT (pour TRANSition NUTritionnelle), Centre Collaborateur de l’OMS depuis 2003, elle dirige actuellement un projet de partenariat universitaire avec des institutions académiques du Bénin, du Burkina Faso et du Mali (ACDI; 2008-2014), dont le but est de renforcer les capacités de formation, de recherche et de communication/plaidoyer des partenaires pour affronter le double fardeau de la malnutrition.

Résumé:

Le “double fardeau de la malnutrition” (DFM) est un problème lié à une transition nutritionnelle rapide, observé principalement dans les villes de pays à faible ou moyen revenu. Si on a surtout décrit la coexistence de la dénutrition chez les enfants et de l’obésité chez les adultes, au sein de mêmes populations ou ménages, le DFM au niveau des individus a été peu étudié. Une étude transversale, financée par l’ACDI, a été menée auprès de 310 adultes Burkinabè de Ouagadougou afin d’examiner la prévalence et la typologie du DFM, de même que les facteurs associés. Des données anthropométriques, socio-économiques, alimentaires, biochimiques et d’activité physique ont été recueillies. Les indicateurs de dénutrition étaient : maigreur, carence en fer et en vitamine A. Les marqueurs de risque cardio-métabolique (RCM) étaient : hypertension, hyperglycémie, dyslipidémie et surpoids ou obésité. Trois phénotypes du DFM ont été observés et 23,6% des sujets cumulaient au moins un signe de carence et un marqueur de RCM. Les femmes se distinguaient des hommes par une plus forte prévalence de carences (fer et vitamine A), de surpoids/obésité et du DFM. Ce dernier est également associé à la sédentarité et à une alimentation plutôt de type traditionnel; il est également plus fortement prévalent chez les individus non-scolarisés ou de faible niveau de revenu, constituant ainsi un double défi, puisqu’il accentue encore les inégalités de santé. 

Le double fardeau de la malnutrition chez des adultes ouest-africains
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