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Recherche de champs magnétiques chez les étoiles Wolf-Rayet par l'analyse d'observations spectropolarimétriques.

Alors que certaines étoiles sont maintenant identifiées comme étant indéniablement magnétiques d’autres offrent un portrait beaucoup plus obscur de leur magnétisme.

C’est le cas des étoiles de la phase Wolf-Rayet (WR); dernière phase évolutive que traversent les étoiles les plus massives de l’Univers.

Le vent d’une étoile WR est turbulent, structuré et suffisamment opaque pour empêcher les astrophysiciens d’observer la surface stellaire. Naturellement, ce vent est lié à la perte de masse que subit l’étoile au cours de sa vie. À titre de comparaison, une étoile WR perd typiquement 1 milliard de fois plus de masse que le Soleil pendant une année. L’un des principaux objectifs de l’étude des étoiles WR est donc de comprendre les phénomènes dictant leurs fulgurantes pertes de masse.

À cet égard, il est maintenant accepté que la pression radiative est principalement responsable des forts vents observés lors de la phase Wolf-Rayet. Mais est-ce l’unique moteur? Le magnétisme est lui aussi susceptible de jouer un rôle non négligeable, particulièrement à la surface stellaire, dans l’apport d’énergie nécessaire à l’expulsion de matière. Toutefois, même si l’existence de champs magnétiques chez les étoiles WR est depuis longtemps soupçonnée, la recherche théorique et observationnelle sur ce sujet en est toujours à ses débuts. 

La détection de champs magnétiques chez les étoiles WR par l’entremise d’observations spectropolarimétriques est le sujet de la présente thèse de doctorat. Plus précisément, l’objectif de cette étude vise à détecter l’effet Zeeman dans les raies d’émission d’étoiles WR pour ensuite déterminer l’intensité du champ magnétique potentiellement présent dans leurs vents stellaires. Au total, 12 étoiles WR ont été observées à partir du télescope Canada-France-Hawaii. En premier lieu, on discute des observations obtenues dans le cadre de ce projet, de l’instrument utilisé (le spectropolarimètre ESPaDOnS) et du traitement des données observationnelles. En second lieu, on aborde les critères de détection et la méthode analytique qui vise à examiner les spectres de polarisation circulaire et à identifier les signatures spectrales engendrées par la présence de champs magnétiques. Enfin, on présente les résultats de l’étude et l’on discute de leur signification, tant d’un point de vue analytique qu’astrophysique.

Antoine de la Chevrotière - Soutenance de thèse de doctorat
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