Ce séminaire est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal (IRSPUM).
Conférencier:
Gaétan Carrier est ingénieur, médecin spécialiste en médecine du travail et détenteur d’un Ph.D en santé communautaire de l’Université de Montréal. Professeur titulaire de l’UdeM au département de santé environnementale et santé au travail de 1999 à 2010, il fut titulaire de la Chaire en analyse des risques toxicologiques pour l’humain pendant cinq ans avant de prendre sa retraite en 2010. Il poursuit actuellement sa carrière à titre de médecin conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et de professeur associé au département de santé environnementale et santé au travail de l’UdeM. Il est auteur et co-auteur de plusieurs dizaines de publications scientifiques en toxicologie humaine associée aux risques environnementaux.
Résumé:
Les risques à la santé humaine reliés à l’exploitation du gaz de schiste font l’objet de préoccupations dans la population et dans la communauté scientifique. Des recherches récentes sur les risques de contamination de l’air et de l’eau potable, la perte des ressources hydriques disponibles, et sur le climat dû à l’effet de serre, associées à l’exploitation de ce gaz soulèvent des inquiétudes sur les impacts pour la santé humaine et l’environnement à long terme. Nous ferons le point sur ces données et discuterons de nos inquiétudes en lien avec ces risques pour la santé des populations. Il y sera notamment question de l’origine du gaz de schiste, des méthodes d’exploration et d’exploitation du gaz naturel (méthane), des risques de contamination de l’environnement, particulièrement celle de l’eau potable et l’effet de serre, ainsi que des risques à la santé.
Au terme de la présentation, les participants seront en mesure de connaître les caractéristiques qui permettent de distinguer la contamination environnementale associée spécifiquement à l’exploitation du gaz de schiste par rapport à d’autres origines et de comprendre pourquoi les techniques utilisées pour exploiter le méthane présent dans les schistes profonds semblent présenter plus de risques pour l’environnement que le méthane provenant de réservoirs traditionnels.
