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Prix: Entrée libre et webdiffusion simultanée via la page d'accueil du site web de l'IRSPUM
Salle 3165-2
7101, avenue du Parc
Montréal (QC) Canada  H3N 1X9

Ce séminaire est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal (IRSPUM).

Conférencier

Barthelemy Kuate Defo est titulaire d’un doctorat conjoint en démographie (Center for Demography and Ecology, University of Wisconsin-Madison, USA) et en médecine préventive-épidémiologie (University of Wisconsin-Madison Medical School, USA).  Professeur titulaire à l’Université de Montréal et président de la Fondation pour l’Éducation et la Santé (Cameroun), il a été nommé depuis 2005 membre du Committee on Population et, depuis 2009, président du Committee on Epidemiological Transition in Africa par le National Academy of Sciences (USA). Il est Guest-Editor de  Global Health Action (Suède) sur les transitions épidémiologiques. Il est auteur et co-auteur de plus de 100 publications scientifiques en nutrition, santé et mortalité en utilisant les modélisations séquentielles, longitudinales, multiniveaux et multi-états. 

Résumé

Une question sans réponse satisfaisante en santé des populations est celle des causes fondamentales de la surmortalité des garçons par rapport aux filles aux jeunes âges même quand les différences comportementales liées au sexe de l’enfant sont quasi-inexistantes.  Cette question perdure au sein des populations humaines dans tous les pays du monde depuis les débuts des statistiques de mortalité et des causes de décès. Cet excès de la mortalité masculine a été attribué aux différences biologiques entre les sexes, à l’environnement socioéconomique et écologique dans le parcours de vie, et à la qualité des institutions. Dans cette étude, nous utilisons des approches méthodologiques qui tiennent compte des sources d’hétérogénéité multi-niveaux entre les garçons et les filles et des techniques de décomposition pour apprécier les mérites de chacune de ces conjectures. Les données des naissances multiples issues de plus de 75 bases des données couvrant plus de 50 ans sont utilisées pour séparer les contributions distinctes de la biologie de l’enfant et de l’environnement, et comment ces contributions varient selon la qualité des institutions. Les différences biologiques et les facteurs préexistants au moment de la conception contribuent à l’excès de la mortalité des garçons, mais l’effet de la biologie s’amenuise et devient même statistiquement non-significatif avec l’amélioration des institutions. Cette étude suggère qu’il est possible d’éliminer les inégalités devant la maladie et la mort entre sexes et genres entre individus et populations.


Origines des différences de mortalité selon le sexe : Nouvelles hypothèses et approches méthodologiques
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