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Prix: Entrée libre et webdiffusion simultanée via la page d'accueil du site web de l'IRSPUM.
Salle 3165-2
7101, avenue du Parc
Montréal (QC) Canada  H3N 1X9

Ce séminaire est organisé par l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal (IRSPUM).

Conférencière :

Virginie Tournay est biologiste et chercheur en science politique au CNRS au centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF). Elle a publié Penser le changement institutionnel – Essai sur la logique évolutionnaire (PUF, 2014), après S’il te plaît, dessine-moi une institution (Glyphe, 2012), un « Que-sais-je ? » intitulé La Sociologie des institutions (PUF, 2011), Les technologies de l’espoir (dir. avec A. Leibing, PUL, 2010), Vie et Mort des agencements sociaux – De l’origine des institutions (PUF, 2009) et La gouvernance des innovations médicales (dir. PUF, 2008). Elle a obtenu la médaille de bronze du CNRS (2011) pour ses travaux et fut membre du Haut Conseil des Biotechnologies.

Résumé :

Ces deux dernières décennies témoignent d’une montée en puissance de revendications prônant davantage de participation du public en matière de choix scientifiques et technologiques. Préservation de la biodiversité, réchauffement climatique, organismes génétiquement modifiés, nanotechnologies et procréation médicalement assistée : les débats autour de ces thématiques s’accompagnent souvent de concertations étendues à des « non-experts » ou de dispositifs participatifs tels que des conférences ou des panels citoyens. D’où proviennent ces dispositifs ? Ont-ils un lien avec les pratiques anciennes de recensement des étoiles, de la flore et de la faune par des amateurs qui ont contribué à l’astronomie et aux sciences naturelles ? L’exigence de démocratisation des affaires scientifiques a-t-elle pour origine les craintes liées aux nouvelles technologies ? Mais si ces peurs n’étaient pas contemporaines ? Cette communication a pour objectif de montrer qu'un grand nombre de malentendus publics se situe dans une confusion sociale entretenue autour de certains termes techniques. Il y a en effet un amalgame entre ce qui relève de l'évaluation des risques, et qui est donc susceptible de faire l'objet de mesures politiques concrètes ; et ce qui relève de l'incertitude technique inhérente à toute vie collective et sur laquelle aucune action n’a une prise réelle.

Quel design institutionnel pour réguler les biotechnologies controversées ? De l’évaluation des risques au projet irréalisable d’administrer l’incerti
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