Soutenance de thèse de doctorat en sciences biologiques de Jonathan Soulard à l’Université de Montréal.
Résumé
L’auto-incompatibilité (AI) est une barrière reproductive qui permet aux pistils d’une fleur de rejeter leur propre pollen. Chez les Solanaceae, le déterminant femelle de l’AI est une glycoprotéine stylaire extracellulaire à activité ribonucléase, désignée S-RNase.
Dans notre travail, nous avons investigué plusieurs caractéristiques des S-RNases et identifié un nouveau ligand potentiel chez Solanum chacoense. Dans une première étude, nous avons déterminé qu’une région conservée des S-RNases, désignée C4, serait impliquée dans le repliement ou la stabilité des S-RNases.
Dans une seconde étude, nous avons analysé le rôle de la glycosylation des S-RNases. L’analyse de mutants altérés afin d’éliminer ce site ou d’en introduire au niveau des régions allèles-spécifique des S-RNases a révélé un phénotype inattendu de double spécificité allélique qui suggère que les S-RNases ne sont pas déglycosylées à l’intérieur des tubes polliniques.
Enfin, dans une dernière étude, nous avons identifié eEF1A, un composant de la machinerie de traduction chez les eucaryotes, comme ligand potentiel des S-RNases dans les tubes polliniques. Considérant que eEF1A lie également l’actine, ceci suggère que cette protéine pourrait constituer un lien fonctionnel entre les S-RNases et l’altération du cytosquelette d’actine observée lors de l’AI.
Directeur de recherche : Mario Cappadocia, Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal.
Jury
- Président-rapporteur : Daniel Philippe Matton
- Directeur de recherche : Mario Cappadocia
- Co-directeur de recherche : David Morse
- Membre du jury : Annie Angers
- Examinateur externe : Doan-Trung Luu, INRA - France
- Représentante du doyen de la faculté : Antonella Badia, Département de chimie de l’Université de Montréal.
