Titre complet : « Le nématode Pratylenchus alleni : son potentiel de virulence, sa détection par méthode moléculaire et sa compétitivité face à P. penetrans dans un contexte de changements climatiques. »
Conférence de Myriam Vandal, candidate à la maîtrise à l’Université de Montréal. La conférence sera webdiffusée afin de tester l’équipement acquis par le Département de sciences biologiques.
Résumé
Au Canada, les pertes de rendement attribuées aux nématodes sont généralement associées aux nématodes des lésions, Pratylenchus spp. En 2011, la découverte d’une nouvelle espèce exotique au Canada et qualifiée de rare dans le Nord-est américain, soit Pratylenchus alleni Ferris a soulevé de nouvelles inquiétudes. Afin de déterminer si cette espèce représente une menace pour les productions agricoles du Québec, mon projet de maîtrise vise à recueillir des informations sur sa virulence.
Dans un premier temps, le spectre d’hôte de P. alleni a été étudié et les résultats ont montré que la luzerne et le trèfle rouge sont des plantes non-hôtes. Ensuite, la reproduction de P. alleni dans un contexte de changements climatiques a été étudié et P. alleni possède un meilleur taux de reproduction sur le soya soumis à une température de 17/28˚C et à une concentration en CO2 de 1200 pm comparativement à 12/23˚C (400 ppm) et 15/26˚C (800 ppm). Dans cette même étude, une réduction de 11 à 60 % du poids sec racinaire des soyas inoculés avec du P. alleni a été observée comparativement à des soyas témoins.
De plus, une méthode moléculaire de détection et de quantification simultanée de P. alleni et P. penetrans par qPCR a été développée. Deux sondes ciblant la région D2/D3 de la large sous-unité ribosomale ont été conçues et se sont avérées spécifiques. Finalement, la compétition entre P. alleni et P. penetrans, le nématode des lésions le plus abondant des régions agricoles de l’est canadien, a été étudié sur le soya dans un contexte de changements climatiques. Il en résulte qu’un facteur de reproduction plus élevé à une température plus élevée confère à P. alleni un avantage compétitif.
Conférence présentée par le Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal dans le cadre de la série « Lundis Biologiques ».
