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Prix: Entrée libre
B-399
200, avenue Vincent-d'Indy
Montréal (QC) Canada  H2V 2S9

Comment le fait d’être métis égypto-québécois·e impacte-t- il une manière de composer, d’écrire, de dessiner? Et le fait d’être queer, pauvre, ou encore d’avoir souffert de troubles de santé mentale? Autrement formulé : comment, à partir d’une posture intersectionnelle, peut-on s’inscrire dans un cadre artistique donné et communiquer nos codes à un public qui ne les possède majoritairement pas? Comment parler d’une voix propre, particulièrement minoritaire, afin d’éviter que d’autres s’approprient une réalité qui n’est pas la leur?

Voilà les questions principales qui seront abordées lors de cette conférence où sera présenté le travail de Symon Henry, où partitions graphiques, poésie et arts visuels ont constitué le socle de d’une démarche artistique au fil de plus d’une décennie et demi de création. Pour y répondre, Symon Henry présentera son travail de manière générale, abordera certains concepts-clefs (intersectionnalité, tiers-espace, appropriation culturelle, etc.), ainsi que deux projets qui adressent de front ces questions et réalités.

La pratique artistique de Symon Henry se fonde sur l’interaction de trois axes majeurs dans ses créations, à savoir la musique de concert, les arts visuels et la poésie. Cette démarche transdisciplinaire se reflète tout particulièrement dans ses tableaux sonores — partitions graphiques instrumentales ou performatives, interprétées ici et ailleurs par des musicien·nes et artistes aux parcours aussi sinueux que possible.

Son premier recueil de poésie, son corps parlait pour ne pas mourir, ainsi que son premier livre de partitions graphiques, voir dans le vent qui hurle les étoiles rire, et rire, sont parus en 2016 aux Éditions de la Tournure. Le recueil poético-sonore L’amour des oiseaux moches (2020, finaliste aux Prix  littéraires du Gouverneur Général et au Prix Émile-Nelligan) a représenté un aboutissement important dans son parcours, ayant fait l’objet d’une publication aux éditions Omri et d’une production majeure de l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+). Symon est aussi directeur·rice artistique et musicale de nombreux projets – personnels ou en collaboration – depuis 2008.

Symon Henry - Altérité et création : au-delà des discours sur la diversité, comment peut-on s’épanouir artistiquement dans la différence ?