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Information et billets

Prix: 21 $
(QC) Canada

La plupart des ethnonymes vernaculaires (noms originaux des peuples) des nations autochtones signifient « êtres humains ». Pourquoi, aux yeux des personnes intéressées, est-il aussi important de les conserver et de les utiliser en priorité ? Cette conférence a pour but de faire saisir l’inclusivité des ethnonymes et l’importance de la localisation géographique chez les Premières Nations et les Inuits, en prenant des exemples au Québec. Elle montrera aussi l’influence, à partir du XIXe siècle, des mots identificatoires issus des classifications scientifiques et gouvernementales, qui délimitent des frontières strictes entre groupes, contrairement aux mots autochtones. À l’aide de cas concrets, nous en verrons l’impact en politique, comme dans les revendications territoriales.

Conférencier invité :

Maurice J. Kistabish est originaire de Pikogan, au Québec, mais il est actuellement membre de la Nation Apitipi Anicinapek (anciennement la Première Nation Wahgoshig) en Ontario.  À la fin d’avril 2021, celui qui a agi à titre de négociateur pour représenter les Premières Nations, dans le cadre de négociations avec une entreprise forestière et minière, a présenté son mémoire de maîtrise à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Il est actuellement de retour à l’Université d’Ottawa où il étudie pour obtenir un certificat en droits autochtone. De plus, M. Kistabish est également employé à temps plein par la Nation Apitipi Anicinapek à titre de coordonnateur de la mise en œuvre des ententes sur les répercussions et les avantages (ERA). Parmi les autres tâches effectuées dans le passé, il a mené des recherches pour le conseil tribal de la Nation algonquine afin d’en apprendre davantage sur le type de gouvernance et de citoyenneté qui existaient dans les communautés anicinape avant la mise en œuvre de la Loi sur les Indiens.  Enfin et surtout, M. Kistabish a été membre fondateur et secrétaire-trésorier original de l’ancienne Société de Communication Tewegan de l’ouest du Québec. Il a également été membre du conseil d’administration de l’ancienne National Aboriginal Communication Society (NACS). Il a aussi travaillé sur plusieurs autres projets dont un avec Minwashin sur le projet Nipakanatik, une librairie virtuelle anicinape pour ne nommer que celui-là.

Conférencière :

Marie-Pierre Bousquet, Ph. D., est professeure titulaire au Département d’anthropologie et directrice du programme en études autochtones de l’Université de Montréal. Elle est spécialiste des questions autochtones canadiennes et travaille particulièrement avec les Anicinabek (Algonquins) du Québec.

Anicinabe, Innu ou autre : pourquoi est-on d’abord un « être humain » chez les Autochtones ?